- locatis
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⇒LOCATIS, subst. masc.A. — Vieilli, souvent péj. Cheval, véhicule de louage. Oui, continua impitoyablement le poëte en fouettant son maigre locatis (THEURIET, Mar. Gérard, 1875, p. 168). Les boyards ramenaient les autres dans leurs coupés (...) à moins que ce ne fussent les autres qui prissent les boyards dans leurs locatis (L. DAUDET, Salons et journaux, 1917, p. 120).— P. anal. Apprenant que c'était [le clavecin] un locatis, il [le roi] avait fait savoir au luthier propriétaire (...) que la location resterait aux frais de la prisonnière (SAND, Ctesse de Rudolstadt, t. I, 1844, p. 197).B. — Maison, meublé qu'on loue. (Dict. XXe s.).Prononc. et Orth. : [
]. DG : [-ti] et [-tis]. Ac. 1762 : locati; dep. 1798 : locatis. Étymol. et Hist. 1. 1680 locâti « carosse de louage » (RICH.); 1732 locati « cheval de louage » (Trév.); 1798 locatis « id. » (Ac.); 2. 1893 « maison dont on n'est que locataire » (DG). Forme anal. d'apr. le plur. locatis de locatif1, ou empr. au b. lat. locaticius « de louage » (milieu Ve s.).
locatis [lɔkati] n. m.ÉTYM. 1704; locati, 1680; bas lat. locaticius « de louage », ou de locatif au pluriel.❖2 (1893). Vx et rare. Maison, chambre meublée qu'on loue.REM. Le mot, abandonné de nos jours, a été employé dans la langue familière, surtout dans les années 1920.0 (…) Mlle Blanche Monteil s'est rappelé avec bonne humeur les mois du locati (sic) à seize francs par jour, et elle a voulu revoir son hôtel. Mais on l'a démoli (…)G. Bauer, les Billets de Guermantes, août 1936, p. 85.
Encyclopédie Universelle. 2012.